Les troubles des conduites alimentaires

Les troubles des conduites alimentaires se caractérisent par des troubles importants en rapport à l’alimentation qui peuvent entraîner une prise d’aliments insuffisante ou excessive au détriment de la santé physique et mentale de la personne. Les personnes atteintes de ces troubles considèrent que leur valeur personnelle repose exclusivement sur leur silhouette et leur poids et ces éléments deviennent l’essentiel de leurs préoccupations. Même si les médias sont souvent accusés de provoquer des troubles de conduites alimentaires, les vrais problèmes sont beaucoup plus complexes et un travail de psychothérapie s’avère nécessaire pour les résoudre.

Les facteurs de risque

Il n’existe pas une cause unique responsable des troubles de la conduite alimentaire mais seulement des prédispositions. Un trouble de la conduite alimentaire est le résultat de plusieurs des facteurs interactifs suivants

Genes:

Facteurs génétiques : Pour l’Anorexie, les recherches ont trouvé un taux de prédisposition de 55 % chez les jumeaux monozygotes contre 5 % chez les jumeaux dizygotes (faux jumeaux). Pour la Boulimie, un taux de prédisposition de 35 % chez les jumeaux monozygotes contre 30% chez les dizygotes.

Facteurs familiaux:

• Schémas familiaux en matière d’alimentation, de poids, de suralimentation ou de régime. Comportements alimentaires nocifs ou attitude de contrôle vis-à-vis de la nourriture comme utilisation de la nourriture comme forme de récompense ou de punition.
• Mauvaise image du corps de la mère. La Boulimie peut se transmettre involontairement de la mère à la fille même si la mère cache son état.
• Familles abusives (d’un point de vue physique ou affectif) où les besoins affectifs de l’enfant sont négligés. Egalement, dans les familles où l’enfant est là pour combler les besoins affectifs des parents.
• Traumatismes comme l’agression, la mort et le divorce.
• Etre sous l’emprise d’un parent qui exerce un contrôle excessif.

Problèmes de personnalité:

• Perfectionnisme: c’est une caractéristique que l’on retrouve souvent chez les personnes souffrant d’Anorexie nerveuse. La prise de risque et l’impulsivité se retrouvent plutôt chez celles souffrant de Boulimie nerveuse.
• Difficulté à exprimer ses sentiments. La personne s’interdit d’exprimer ses sentiments ou les contrôle.
• Besoin de plaire aux autres : conscience excessive de l’image que les autres ont de soi, besoin d’obtenir l’assentiment, déni de ses propres besoins.
• Personnalité obsessionnelle : se focaliser sur le poids ou la nourriture peut cacher une véritable anxiété.
• Faible estime de soi.

Evénements traumatiques:

Une histoire traumatisante se retrouve plus souvent chez les boulimiques.

Culture:

L’idéal culturel du corps a radicalement changé ces 30 dernières années, il est aujourd’hui d’une minceur irréaliste. Cependant, tout le monde ne réagit pas aux pressions culturelles. Le lien entre les pressions culturelles et les troubles de l’alimentation provient d’une internalisation de l’idéal culturel. La situation suivante illustre une internalisation : lorsque deux jeunes-filles regardent la même photographie d’un mannequin mince, l’une dit : « elle est belle », l’autre dit : « je suis si grosse ».

Développement:

Puberté précoce, prise de poids à la puberté.

Les recherches montrent que les régimes précèdent les troubles alimentaires. Suivre un régime NE PROVOQUE pas de troubles alimentaires car nombreuses sont les personnes qui suivent un régime et peu d’entre elles sont victimes de troubles alimentaires. Cependant, un régime est la « condition nécessaire » pour l’émergence d’un trouble alimentaire.