Psychothérapie pour adolescents

L’adolescence est une période de transition de l’enfance vers l’âge adulte qui entraîne de nombreux changements physiques, cognitifs, sociaux et affectifs. L’enfant se prépare à devenir adulte et cette période se caractérise par la maturation physique et sexuelle, le développement de l’identité, le raisonnement abstrait et l’indépendance. Bien que ce soit une période de développement et de potentiel remarquables c’est aussi une période de stress très important et à hauts risques.

Les développements/changements énormes auxquels ils sont confrontés peuvent entraîner chez eux une faible estime de soi, de la colère, la prise de drogues les troubles alimentaires, la dépression et la perte de repères. Les thérapeutes qui travaillent avec les adolescents doivent comprendre leur monde et les changements qu’ils traversent. Ils doivent se montrer souples mais surtout les aimer et les respecter et en même temps conserver son soi d’adolescent Le potentiel de ces jeunes gens peut être énorme, les aider à développer ce potentiel pleinement et les préparer à leur vie d’adulte me donne une immense satisfaction.

Selon l’Association de Psychologie Américaine, « il est normal pour les adolescents …

• - d’argumenter pour le plaisir d’argumenter. Les adolescents font souvent du hors-sujet (s’écartent souvent du sujet), discutant de questions secondaires sans raison apparente, ce qui peut être très frustrant pour de nombreux adultes (Walker & Taylor, 1991). Gardez à l’esprit que pour les adolescents, utiliser leurs nouvelles capacités de raisonnement peut être exaltant et ils doivent avoir la possibilité d’expérimenter ces nouvelles compétences.

• - de faire des conclusions hâtives. Les adolescents, même avec leurs capacités nouvellement acquises de pensée logique, font parfois des conclusions hâtives surprenantes (Jaffe, 1998). Toutefois, un adolescent peut prendre des risques en affirmant une position (verbalement) et ce qui peut paraître impertinent peut être le signe d’un certain courage lui permettant de dissimuler son anxiété. Au lieu de corriger leur raisonnement, soyez un interlocuteur pour les adolescents mais écoutez-les tout simplement. Vous leur donnez confiance si vous savez les écouter. Laissez les adolescents sauver la face sans les corriger et sans leur prouver leur défaut de logique à tout moment. Essayez de trouver ce qui est réellement positif dans ce qu’ils disent et insistez là-dessus ; un jour, vous apprécierez peut-être vous-même la stimulation intellectuelle que procurent de tels débats.

• - d’être égocentrique (Jaffe, 1998). Les adolescents peuvent être très « centrés sur le moi ». Il faut du temps pour apprendre à tenir compte des opinions des autres ; en fait c’est une compétence qui peut s’apprendre.

• - de constamment mettre en défaut l’opinion de l’adulte (Bjorklund & Green, 1992). La nouvelle capacité qu’ont les adolescents de penser avec un esprit critique les encourage à trouver des divergences/incohérences, des contradictions, ou des exceptions à ce que disent les adultes (en particulier). Parfois, ils remettront en question des adultes ou seront plus critiques à l’égard d’adultes avec lesquels ils se sentent en confiance. L’adaptation à ce changement peut être difficile surtout si vous vous sentez touché personnellement ou si le jeune vous idéalisait dans le passé.

• - de prendre les choses de façon tragique (Jaffe, 1998). Tout semble être « une grosse affaire » pour les adolescents. Pour certains adolescents, être excessivement tragique ou exagérer leurs opinions et leurs conduites peut traduire l’appartenance à un groupe, à une catégorie. Parler de façon tragique est habituellement considéré comme un style oratoire plutôt que comme le signe d’agissements extrêmes éventuels, sauf si l’histoire de l’adolescent laisse penser le contraire.